Pascale a utilisé un
papier fabriqué lors d'ateliers qu'elle anime pour des élèves de
CM2 de Villeneuve-la-Garenne à partir de journaux de la ville de
Saint-Denis. Ensuite, à la maison, elle a voulu incorporer une autre
matière. Le fil était tout choisi car cette matière lui est très
familière. Une matière très délicate et légère d'après elle,
mais qui est bien présente, même si avec le temps, elle est amenée
à disparaître comme le papier.
D'abord juste un fil
rouge qui traverse la feuille. Puis pensant que c'était trop
symbolique (comme une évocation du fil de la vie), elle a rajouté
ces lignes bleues qui sont, elles, très significatives : comme
marquant la ligne lointaine de la mer. La feuille se place avec la
ligne bleue horizontale, en dégradé : la plus foncée vers le haut
et la plus clair vers le bas: le ciel en haut, la mer...
Réminiscence directe de
la dispersion des cendres d'un être cher dans la mer au large de
Noirmoutier, « dans le vent, entre ciel et mer ». D'un
moment intense, prenant, ancré dans le souvenir, inoubliable. Le
ciel était très bleu, la mer encore plus, avec l'écume des vagues
faites par le bateau. L'élément eau et air après avoir quitté le
feu et la terre. Les proches retrouvaient le voyage de l'au-delà,
les rapprochant de l'universel.
Pascale a donc laissé
une trace de sa vie profondément intime sur une feuille de sa vie
active et publique.
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